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© gustave pons fourcault de pavant

la presse

moutons d'arbres

 

 

Le Courrier de l'Ouest / 22 avril 2022 

« Des rêveries grandeur nature » par Mireille Puau

 

« Moutons d'arbres » à la Maison de l'Environnement, parc de loisirs du Lac de Maine. Tout public.

Dans le cadre des Rendez-vous nature en Anjou, la cie vent vif donnera dimanche trois représentations en extérieur, avec la Maison de l'Environnement.

 

Depuis près de quinze jours, elles travaillent en immersion sur le site, cette vaste plaine boisée en arrière-plan, ouverte sur le ciel, en bordure du Lac de Maine. La compagnie angevine vent vif livrera, ce dimanche 24 avril, lors de trois représentations, le fruit de cette résidence programmée dans le cadre des Rendez-vous Nature en Anjou, proposés par le Département, en lien avec la Maison de l 'Environnement.

« Traverser le miroir... du paysage »

 

Créé en 2018, Moutons d'arbres est un poème visuel qui se réinvente, en résonance avec les lieux. « Nous créons avec le paysage », détaille Annie Peltier, fondatrice de la compagnie, qui incarne dans ces impromptus théâtraux et intimistes, reliés à la nature et aux êtres vivants, la femme caillou. À ses côtés, la comédienne Sandrine Weiss qui symbolise la femme oiseau. Deux personnages qui invitent à « traverser le miroir... du paysage. De l'autre côté, s'ouvre le champ de la rêverie, des sensations » expriment les comédiennes.

La poésie d'Albane Gellé les accompagne, issue notamment de son recueil L'Air libre. « Elle met des mots sur des impressions, qui corroborent parfaitement le propos du spectacle », ont pu mesurer les artistes pour qui « il est rare d'être aussi en accointance avec une écriture. »

À l'image du travail développé par la compagnie, Moutons d'arbres s'inscrit dan cette veine poétique, contemplative. Ces petites formes sont nées, à l'origine, de l'excursion/spectacle ARBRES, créé en 2017-2018. « Un travail qui a fait naître tout un champ de découverte in situ, dans le paysage », éclaire Annie Peltier. « Ces Moutons d'arbres, plus légers dans le temps et dans l'espace, nous permettent de continuer à explorer cette recherche. »

Alice Chochoy apporte elle aussi son regard, ses compétences de plasticienne et vidéaste à cette création collective, qui s'enrichit de sons et d'installations plastiques. Les contes pour enfants y apparaissent en filigrane comme des réminiscences renvoyant à cet imaginaire commun.

Fondée en 2000 par Annie Peltier, la cie vent vif créé pour le jeune public, et propose au même titre des spectacles pour le tout public. Au cœur, toujours ce même questionnement : « Le rapport entre les êtres et la nature », rappellent les comédiennes ; et ce fil conducteur : « Parler de la beauté de la nature et du monde ».

petites variations autour d'une valise

 

 

Métiers de la petite enfance / Mai 2012 – n° 185

« Le théâtre est un espace de singularité » par Bruno Lomenech

 

« Petites variations autour d’une valise » au théâtre de la Bonne Graine (Paris ,11ème)

Dès 18 mois.

 

Le théâtre réveille le désir. L’expérience d’un spectateur est celle qui s’ouvre à la suggestion, à la liberté, lui dévoilant à la lumière de sa pensée, le monde s’organisant. « Paroles habitées » mises en scène côtoient des matières originales : ici, forme animée en mousse, musique et lumière autour de galets, graines dans leur effort de transformations...

Théâtre de papier, de dessins et de couleurs

Une valise et rien de moins que le printemps qui en sort ! Tout se passe sur un petit paysage qui s’est déplié de cette valise. Des graines jusque-là endormies dans des cahiers livrent petit à petit leurs histoires. Mais l’histoire des uns et aussi celle de tous… Graine à rire, à chatouilles, à murmure, graine à lettre, à mots… toutes ont leur mot à dire.

 

Petites variations autour d’une valise, spectacle contemplatif créé par Annie Peltier donne des ailes au printemps. Véritable éloge tout en douceur des transformations de la nature, le spectacle déploie un monde miniature toujours teinté d’humour – monde miniature des graines qui poussent et font naître les couleurs, comme les mots, les phrases, celle d’Arthur Rimbaud.

Le paysage trouve sa parole singulière dès la venue d’un nuage délicat et attentif. Les gouttes de pluie arrivent comme des gouttes de vie. Les enfants sont sensibles à cette poésie accessible qui dit le mystère du vivant sans jamais chercher à le dévoiler.

Théâtre qui insuffle le rêve, tant les matières chantonnent. Petites variations autour d’une valise invite l’enfant à voir. La perception glisse d’une couleur à une onomatopée, dans une musique enveloppante. Le printemps habite un poème et l’enfant accueille un spectacle où se dit notre humanité.

le silence d'isaac

L’Alsace / 8 février 2008

« Conte silences poétiques » C.H.

 

« Le silence d’Isaac » au Festival Momix

Dès 6 ans.

 

 

  Momix festival des spectacles jeune public, est bien une fête pour les enfants. Mais le monde des enfants n’est pas toujours sucré. Et le spectacle « Le silence d’Isaac » joué mercredi n’hésite pas à aborder un thème difficile : celui de la mort.

  Le jeune Isaac vient de perdre son inséparable ami Siméon, du coup il en a perdu sa voix et sa joie, « éteintes comme la flamme d’une bougie ». Il étouffe chez lui et rumine : « Tout seul, partir, mais où ? »

  Il part sans se retourner, marche de longs jours puis arrive à la rivière. Elle chante à ses oreilles, car Isaac ne parle plus, mais il entend de mieux en mieux. Ses sens aiguisés lui permettent alors de communiquer avec un arbre qui parle, mais surtout l’écoute.

Sur ses conseils, Isaac s’intègre au peuple silencieux pour voir peu à peu sa joie de vivre réapparaître et enfin sa voix… avec le printemps.

Ses bagages sont des boîtes magiques qui s’ouvrent sur des univers féeriques.

 

Voyage, initiatique à la rencontre de la nature, le départ d’Isaac n’est pas une fuite, mais un passage. Chargée de bagages, la conteuse est le passeur. Ses bagages sont des boîtes magiques qui s’ouvrent sur des univers féeriques, quoique tout simples : la Nature dans sa grande beauté.

  Chant et danse accompagnent ce conte théâtralisé, des silences aussi, jamais lourds ou creux, mais au contraire débordant de poésie, de tendresse et de tout ce qu’un spectateur peut y mettre de sa propre imagination. Lui aussi ouvre grand ses oreilles pour distinguer le chant du coq ou le frémissement du vent. Isaac a beau n’être que deux petites bottes rouges galopantes, le petit garçon devient l’ami des enfants et leur propose un bout de chemin inoubliable.

  Écrit, réalisé et interprété par Annie Peltier, « Le silence d’Isaac » est la troisième création de la compagnie Vent Vif d’Angers. Plasticienne de formation, amoureuse de la nature, Annie Peltier est restée fidèle à son désir de transmettre au jeune public en éveil. « Je voudrais que mes spectacles soient un murmure, un bruissement de feuillage qui fasse lever le regard. »

Un pari réussi.

 

 

Dernières nouvelles d’Alsace / 15 février 2008

 

« Le silence d’Isaac » à Colmar

Dès 6 ans.

 

La nouvelle salle Théodore-Monod du Centre protestant d’animation et de formation de la jeunesse, quartier Saint Joseph à Colmar, a présenté un spectacle proposé par la compagnie Vent Vif sous l’égide du Lézard et intitulée « Le silence d’Isaac. »

Annie Peltier a conté et mimé au public l’histoire édifiante, écrite par elle-même, d’un petit garçon qui partage ses jeux dans l’enchantement de l’enfance avec son copain Siméon, rêvant d’aventures depuis la fenêtre du grenier en regardant partir les bateaux.

Dans la tradition des bateleurs, Annie transporte avec elle sa mise en scène sous forme d’une boîte en carton qui révèle un diorama qui sert de théâtre aux jeux des gamins. Mais Siméon disparaît et Isaac, désemparé cesse  de jouer, de rire, et est brutalement frappé par l’inadmissible inanité des choses de la vie ; il va même cesser de parler. La maison du bonheur n’a plus de sens. Il s’enfuit dans la forêt où tout l’agresse : les grands arbres le menacent, les cris des oiseaux de nuit sont terrifiant comme le hurlement du vent.

L’espoir peut-être

La partition musicale de Jeff  Sterwann - qui soutient le propos -  fait également office de bruitage, entrecoupé de temps en temps d’accort de guitare aux accents hispanisants qui annonce le sud, le soleil, l’espoir peut-être. Isaac atteint, toujours silencieux, la rive d’un cours d’eau et dans le bruissement du flot, croit percevoir des paroles : mais oui, la rivière lui a parlé. Des paroles de réconfort reprises par la nature tout entière, les arbres lui révélant que leurs grandes branches, comme des bras amicaux, sont là pour le protéger, le chant des oiseaux, le ballet des animaux des bois. Et il se prend à leur répondre. Isaac parle à nouveau. Emporté par le merveilleux, il se met à chanter.

Annie Peltier a assuré pendant trois quart d’heure un  one-woman-show qui a tenu en haleine, de bout en bout les enfants assis en cercle aux premiers rang. Cette séance était en principe « tous publics » ; elle avait été joué en matinée pour les petits et c’était à leur imaginaire qu’elle s’adressait, mais la teneur de ce conte écologique a pu donner matière à philosopher aux plus grands…

 

 

 

Ex-libris.over-blog / 3 avril 2011

« Faire lever le regard »

 

Dans un décor de branchages disposés au fond de scène, de feuilles mortes et de petits cailloux formant un chemin, sous une belle lumière dorée, sur les notes égrenées par la guitare de Jeff Sterwann, la conteuse Annie Peltier s’avance au milieu de grandes caisses en carton et en bois. Revêtue d’un long caftan boutonné de soie violette, coiffée d’un couvre-chef noir, elle défait le lien rouge d’un rouleau de parchemin. Le silence se fait et les enfants pénètrent dans l’histoire.

La diseuse ouvre avec lenteur une des grandes boîtes et un paysage apparaît. L’histoire se passe à la fin de l’hiver, lorsqu’il arrive qu’il neige parfois au printemps. Siméon et Isaac sont deux amis inséparables, qui vivent le bonheur de leur amitié, fabriquant des bonhommes de neige, quittant le port en bateau pour aller admirer les sirènes. Annie Peltier les fait exister en es personnifiant tout simplement par l’index et le majeur de chaque main, recouverts de deux dés rouges et bleus.

Mais Siméon va mourir et Isaac se retrouve seul. « Sa voix s’éteint comme la flamme d’une bougie. » Alors que sa mère l’appelle, il part pour une longue déambulation dans la neige : « Il fallait qu’il parte ! » Avec beaucoup de délicatesse, de mimiques et de gestes pleins de suggestion, soutenue par les notes de la guitare, la conteuse, qui transporte une caisse en manière de sac à dos, emmène son auditoire aux côtés d ‘Isaac, au sein de la forêt profonde. Un sifflet lui permet d’imiter le chant des oiseaux, un papillon volète à l’extrémité d’une canne de bambou…

 Peu à peu, Isaac sent « la tristesse fondre au fond de sa gorge comme un sucre dans l’eau », et « une fleur pousse en lui. »

Puis la conteuse fait surgir un bel arbre rouge qui apprend à Isaac qu’il peut apprivoiser la Nature : « Ouvre grand ton cœur » lui dit-il. L’enfant part alors à la rencontre du Peuple silencieux et, même si Siméon lui manque toujours, « quelque chose de doux et rassurant naît en lui ». Au contact de la Nature, la voix d’Isaac lui revient.

De retour chez lui, Isaac a appris à ne plus craindre la Nature et à l’aimer. Il a retroué le goût de jouer, de faire pousser les fleurs, d’arroser le jardin, de ramasser du bois, de puiser de l’eau à la rivière et de chanter.

 Et dans un dernier dialogue avec le chanteur-guitariste, dans lequel Isaac s’émerveille  de la renaissance de sa voix, la conteuse quitte doucement la scène. Dans un au-revoir fredonné, elle murmure aux enfants que désormais, la voix d’Isaac est  « comme l’oiseau au printemps qui ne cesse de chanter. »

 

Ce joli conte théâtralisé pour enfants, on a pu l’écouter samedi 02 avril 2011, à 18h, à la Maison des Associations, à Rou-Marson. Annie Peltier, de la compagnie Vent Vif, y était invitée par la Bibliothèque de la commune (Réseau des Bibliothèques de Saumur Anjou), dans le cadre de l’animation d’un semestre consacré à la défense de la nature. Accompagnée d’un guitariste chantant en yiddish et en langue rom, la comédienne, qui crée elle-même ses délicats décors colorés miniatures, a proposé à une vingtaine d’enfants, sous le charme, un périple initiatique, d’une chantante poésie. « Je voudrais que  mes spectacles soient un murmure, un bruissement de feuillages qui fasse lever un regard », dit-elle. Et à voir les yeux émerveillés des enfants, on ne doute pas un instant qu ‘elle y ait réussi.

archives 

ma mue  

Le Figaroscope / semaine du 20 au 26 novembre 2002

« La beauté du monde » par Dominique Duthuit.

 

« Ma mue » au théâtre Clavel / 3 rue Clavel (19 ème) tél. : 01 42 38 22 58

Dès 3 ans.

 

Une jolie silhouette traverse en ombre chinoise un grand drap blanc suspendu par quelques pinces à linge. Une jeune femme apparaît coiffée d’un chapeau amusant qui lui donne l’air d’un insecte. D’une démarche hésitante, elle déambule en tenant à la main des rouleaux de papier, abîmés, froissés. Elle ne sait pas ce qu’elle est venue faire là, elle a oublié son histoire. Sur le sol, il y a du sable, des morceaux d’ardoises, des feuilles mortes, baignés dans une lumière automnale. Puis elle se souvient, son histoire se résume aux dessins qu’elle tient dans les mains : une maison, un lit, une fenêtre. Un tout petit univers représenté par une jolie maquette sur laquelle elle se penche. Le visage collé à la fenêtre, elle agite deux de ses doigts à l’intérieur, ils représentent un ours oublié qui se lamente. Elle lui suggère alors de s’évader, de respirer les fleurs du dehors, de partir à la découverte de la forêt. Emporté par une rafale de vent, l’ours s’envole vers un pays tout neuf auquel on n’avait prêté jusqu’alors aucune attention. À droite, des abeilles butinent de longues marguerites, des chiens aboient, des hirondelles chantent, au centre, des grenouilles croassent, les pierres roulent sous la rivière. L’ours et la conteuse ne font plus qu’un. Ils touchent, respirent, caressent, jouent avec les éléments naturels éparpillés sur le plateau. La peluche abandonnée et pleurnicheuse a mué, elle est devenue grande, vivante, exploratrice de la terre et du ciel. Elle décide alors de dessiner tout ce qu’elle a vu : un arbre éclairé par la lune au cours des saisons, les nuages qui défilent dans le ciel, des oiseaux qui s’envolent. En toute fin de spectacle, elle offre à chacun des spectateurs un dessin de ces petits bonheurs tout simples, le public est comblé !

 

CRITIQUE (trois cœurs !)

Ce spectacle est un pur bonheur. Il réveille les sens, stimule l’imagination, apaise les peurs. Avec une grâce naturelle, la conteuse et plasticienne Annie Peltier prend par la main son jeune public, elle l’invite à explorer et à s’approprier la beauté du monde. Cette création est un magnifique regard sur la vie !

Aden le Monde / N° 226 du 20 au 26 novembre 2002

 

« Ma mue » au théâtre Clavel / 3 rue Clavel (19 ème) tél. : 01 42 38 22 58

Dès 3 ans.

 

Un ours en peluche, laissé tout seul dans une chambre d’enfant, décide d’aller explorer le monde …

À partir de ce fil ténu d’intrigue, la plasticienne et conteuse Annie Peltier a tracé tout un petit parcours, d’un champ de fleurs à une rivière, d’une pluie de feuilles à des tessons d’ardoise. Toutes ces impressions, elle nous en déroule la transcription en aquarelle, dans de petits parchemins charmants et tout enluminés qu ‘elle accroche sur un tableau d’ardoise. Et c’est peut-être là la plus jolie réussite de ce spectacle : nous faire passer de la chose au dessin, du chemin au récit, et des sens … au sens.

 

Zurban / 4 décembre 2002

« Deux doigts magiques » par Céline Connan.

 

« Ma mue » au théâtre Clavel / 3 rue Clavel (19 ème) tél. : 01 42 38 22 58

Dès 3 ans.

 

Un peu étrange ce décor dépouillé et une conteuse qui oublie l’histoire. Mais doucement, les doigts de la comédienne s’animent. En pleurnichant, le petit ourson en peluche ainsi créé interpelle le jeune spectateur : « Je suis tout seul ! J’aimerais bien sortir d’ici ! » Il suffisait de demander … Le vent l’entraîne alors dans un voyage merveilleux. La comédienne, d’une rare sensibilité, invite les enfants à vivre un très beau moment, fait de tendresse et d ‘émerveillement.

 

 

 

La revue Rue des poètes /  décembre 2002

Par Vincent Jarry.

 

« Ma mue » au théâtre Clavel / 3 rue Clavel (19 ème) tél. : 01 42 38 22 58

Dès 3 ans.

 

Il y a un nounours dans la chambre. Un nounours un peu pelé, un peu décousu. Le nounours est seul et il s’ennuie. Si je me souviens bien il est abandonné dans le lit : la copine est partie. Il est seul et il réalise que, par la fenêtre, il aperçoit la lune, les étoiles, la lune et puis, ensuite le soleil et les jolis nuages. Et le nounours voudrait bien s’en aller voir ça mais il ne peut pas …

Alors, arrive la grande fée : elle a un drôle de chapeau avec des lumières comme des bougies de galettes de roi ou des cheveux de leprechaum.

Et le lit s’envole déborde la forêt, et le nounours a vu le ciel avec ses nuages, et son soleil, et il atterrit avec son lit volant et il entend là les chants des oiseaux, et il voit les oiseaux, et il rencontre les cailloux de la rivière qu’il faut emprunter pour franchir le gué de la rivière et qui font de la musique quand on les tape les uns sur les autres. Et le nounours qui tantôt la main de la grande belle fée en valse des petits pains de Charlot, tantôt la  voix toute seule, le nounours apprend la sensualité des éléments : la pluie, le soleil, la nuit, la lumière, ce par la grâce de la fausse naïveté des jolies peintures et des invraisemblables bricolages (comme le petit poisson pêché dans  la  rivière et qui bouge encore) d’Annie Peltier.

Les deux ou trois premières minutes j’ai pensé que j’allais m’ennuyer et puis je suis redevenu un petit gamin de tris ou sept ans et à la fin du spectacle, j’ai eu, moi aussi, droit à la bise et à une belle image de la belle fée.

Si vous avez des mômes ou si vous en êtes encore un courez-y donc.

www.théâtre-enfants.com / Coup de coeur / Décembre 2003

Par My Linh Bui, Delphine Pinael.

 

« Ma mue » à l’Atelier de la bonne graine / 16 Passage de la Bonne Graine (11 ème) tél. : 01 43 57 40 47

Dès 3 ans.

Une conteuse est à la recherche de son histoire. C’est dans le petit paysage formé par un tapis de feuilles mortes, un champ de fleur, des cailloux, des morceaux d’ardoise qu’elle retrouve des bribes de sa mémoire, des dessins froissés, qui l’aident à faire resurgir les mots perdus.

C’est l’histoire d’un ours en peluche abandonné, qui aspire à voir de plus près les nuages qu’il aperçoit de la fenêtre de la chambre à coucher où il passe toutes ses journées. Alors, l’évasion commence… la maison s’envole… nous partons sur les traces de cet ours qui deviendra un vrai ours des forêts.

Anne Peltier, l’unique comédienne, joue de sa formation de plasticienne, et nous offre un spectacle d’une rare sensibilité, utilisant le dessin comme un véritable partenaire de jeu.

C’est de lui que naît le récit, par lui que l’ours nous fera partager sa vision du monde…

Les enfants sont complètement en phase avec l’intimité créée par la conteuse, se rapprochant de la scène au fur et à mesure, ils reçoivent à la fin du spectacle un petit dessin à garder précieusement dans leur boîte à trésor…

 

 

 

Printemps du théâtre / Mars 2004

Par la directrice du festival, Céline Ducoq

 

« Ma mue » au festival Printemps du théâtre / Saône et Loire

Dès 3 ans.

Aux débuts, des dessins, déchirés, froissés, comme le symbole d’un désir mal assouvi, à la fin, des illustrations, recueillies dans un carnet, réalisation d’une passion assumée.

Entre les deux, un voyage… Celui d’un petit ours en peluche, enfermé dans une chambre, qui contemple la vie par la fenêtre, et qui, finalement décide, un jour, de partir découvrir le monde… Au gré de ses découvertes, il va devenir vivant, un « vrai » ours, et assouvir sa passion : dessiner. Tout au long de son voyage, le dessin, à la fois acte de création et de réflexion, va l’aider à apprivoiser et s’approprier la nouveauté de ce qui l’entoure.

 

Plasticienne et comédienne, Annie Peltier a choisi de parler de sa passion, le dessin, au travers d’une création alliant un univers plastique très soigné à une fiction poétique. De la maison de poupée du départ à la fin de l’histoire, l’ourson traverse des paysages, rencontre des végétaux, des animaux, décors et personnages subtilement composés de matériaux naturels (feuilles, bois, sable…). À chaque étape de son parcours, il créé un dessin, à la fois mémoire et rite de passage de sa quête initiatique.

 

« Ma mue » est l’histoire de toutes les transformations d’une vie, c’est aussi une belle quête de liberté. Liberté qu’apporte le dessin, (à la création artistique en général ?) par les multiples facettes de la réalité et de l’imaginaire qu’il peut représenter…

Un voyage passionnant au pays du dessin e t de l’objet, d’où chaque enfant pourra ramener un petit souvenir crayonné !

l'arbre et la lune

Le Figaroscope / semaine du 20 au 26 septembre 2006

« À l’écoute de la nature » par Dominique Duthuit.

 

« L’arbre et la lune » au théâtre du Jardin / Jardin d’acclimatation (16 ème) tél. : 01 40 67 98 07

Dès 5 ans.

Et si j’étais un arbre, qu’elle serait mon histoire ? À quoi ressembleraient mes fruits ? Où puiserais-je ma force ? Dans un théâtre de papier et de lumière, une jeune femme se glisse au sortir d’un long sommeil, dans la peau de l’arbre qui a abrité ses rêves. Elle en devient la confidente et l’interprète. Coiffée d’un feuillage fragile, elle réveille sa mémoire. Dans les interstices du tronc, elle fouine et découvre une falaise et son dinosaure, une prairie et un arbuste minuscule, un château du Moyen Age. Comme une enfant, elle habite ces univers et les transforme en terrain de jeux avant de s’en détacher et de farfouiller toujours plus loin. Sensible aux sons et aux variations de lumière, elle n’hésite pas à interrompre sa recherche quand les dangers surviennent : la voix des bûcherons, le crépitement et le rougeoiement du feu. Maîtresse d’un voyage qu’elle veut résolument heureux, elle claque les pores des mauvais souvenirs pour réveiller les plus harmonieux. La voilà dénichant sur l’écorce un cœur qui s’ouvre sur une alcôve. Elle y dépose, en cadeau, une fleur rouge et protectrice. Puis dans un jet de fleurs, elle crée le printemps, ajoute aux branches de jeunes pousses, ramasse les premiers fruits, offre sa récolte aux enfants : gombo, min tola, spider gomme. Du jamais-vu, jamais-entendu. Les graines sont plantées puis arrosées jusqu’à la floraison. Sur de grands dessins retenus par des tuteurs, une forêt magique surgit de terre. Et le temps poursuit sa course, le corps de la jeune femme se courbe et s’allonge sous le poids des années. Ce serait la mort, mais dans ce spectacle, la nature a plus d’un tour dans son sac. Sans véritable début, ni fin arrêtée, les cycles se poursuivent inexorablement, dans l’attente d’un nouvel interprète pour les raconter.

 

CRITIQUE ( Deux cœurs !)

Douée d’un véritable talent de peintre, Annie Peltier, auteur et metteur en scène, réussit à évoquer, avec les matériaux les plus simples (papier, peinture, lumière) le cycle du temps et la beauté infinie de la nature. Chaque séquence révèle des installations plastiques qui entrent en correspondance avec la poésie de Rimbaud et un univers sonore collecté autour du monde. Une ballade universelle au cœur d’une nature merveilleuse !

 

 

 

Le site L’@muse / 2006

Enchanteur et écologiquement utile !

 

« L’arbre et la lune » au théâtre du Jardin / Jardin d’acclimatation (16 ème) tél. : 01 40 67 98 07

Dès 5 ans.

 

Un vieux chêne dans une forêt est  le témoin des années et des saisons qui passent. Avec l’aide d’une amie, il nous raconte des histoires, qui font parfois peur ou qui au contraire nous font bien rire ! Autour de cet arbre, la nature poursuit son chemin : des graines poussent, les feuilles tombent, les oiseaux s’y abritent. Et parfois l’homme y dépose son empreinte à tous jamais.

C’est un spectacle novateur sur le plan de la mise en scène, avec des objets parfois insolites et de très jolis dessins. On ne peut qu’adhérer avec enthousiasme au message ; la nature doit être aimée et préservée.

À voir absolument avec tous les petits citadins, qui sont ainsi incités à découvrir la sagesse et la poésie des arbres.

 

 

 

Télérama Sortir / Semaine du 16 au 22 novembre 2006

Les choix de la semaine / Enfants / L’arbre et la lune

« Théâtre de bricolage, d’astuces et de poésie, où milles histoires surgissent autour d’un vieux chêne. »

Sélection critique par Henriette Bichonnier (trois TTT !)

 

« L’arbre et la lune » au Studio Théâtre de Charenton, 86 rue de Paris 94 Charenton, tél. : 01 43 96 21 05

Dès 5 ans.

 

Courez découvrir  cette merveille, où objets et dessins alternent dans la lumière bleutée du rêve. De ce théâtre de bricolage, d’astuces et de poésie, mille histoires surgissent autour du vieux chêne, structure vivante façonnée par la plasticienne Annie Peltier. L’arbre se transforme au fil des saisons, raconte des histoires, protège un minuscule ami. À la fois construction, avec recoins, niches lumineuses et personnage universel, il vibre au fil d’histoires et de poèmes. Il traverse les siècles en nous laissant muets d’admiration. On voit même pousser de vraies graines par la magie d’un dessin déroulé sur tige de bambou.

 

 

 

www.théâtre-enfants.com / Coup de coeur /Novembre 2006

Par Véronique Simon.

 

"L'arbre et la lune" au Théâtre du Jardin / Jardin d'Acclimatation, rue du Bois de Boulogne, 75116 Paris, tél: 01 40 67 90 85

Dès 5 ans

Au centre  de la scène, un arbre pour tout décor. Un chêne centenaire, le père de tous les arbres à venir, le fils de tous ceux qui l’ont précédé, symbole de tous les arbres, de l’amandier au peuplier, du séquoia à l’olivier. Un arbre imposant paré des couleurs des quatre saisons, troué de mille cachettes aux mille merveilles.

« À quoi rêves-tu chêne centenaire ? », lui est-il demandé ? À sa propre histoire au travers des siècles et au travers des saisons. Quels mots pour conter cela ? Seulement le minimum nécessaire pour dérouler le fil de la narration. Plasticienne de formation, Annie Peltier préfère montrer plutôt que de dire pour s’adresse aux petits. Ainsi, elle place au centre de L’Arbre et la lune des créations plastiques pour évoquer un univers et nous emmener dans ce voyage. Autour de l’arbre, une lune lumineuse apparaît, des dessins d’arbres au pastel poussent petit à petit, déroulés sur des tiges de bambou. Particulièrement soignée, la création sonore finit de poser dans les esprits des petits et des grands les différentes scènes. Clapotis d’eau ou ruissellement d’une rivière, piaillement de l’oiseau heureux ou concert nocturne du hibou et du grillon posent en toute féerie l’univers naturel de l’arbre, tandis que des voix ou des moteurs rappellent la proximité inévitable de l’homme.

En scène, la comédienne Hélène Rousselle, qui reprend le rôle créé par  Annie Peltier, dessine en toute légèreté la relation entre un être humain et un arbre. Elle est celle qui revient un jour et retrouve en cet arbre les souvenirs d’un passé tant aimé, celle qui lors d’une promenade un soir d’été découvre toute la beauté de cet instant de communion avec la nature. L’espace d’un instant, elle est aussi celle qui détruit au son terrible des pelleteuses, mais qui finalement reste impuissante devant l’inévitable renaissance de la nature.

L’Arbre et la lune, c’est du théâtre d’objets et de dessins, du théâtre poétique à souhait, l’œuvre d’une artiste infiniment amoureuse des arbres et désireuse de partager cet amour.

 

 

 

Courrier de l’ouest / 29 janvier 2008

« L’arbre et la lune » au Cargo à  Segré (49)

tél. : 02 41 92 86 83

Dès 5 ans.

 

Environ  une centaine d’enfants et de parents ont assisté à la représentation de « L ‘arbre et la lune » au centre culturel de Segré dimanche dernier. Un spectacle subtil et touchant.

 

Toute l’histoire tourne autour de la vie d’un arbre et emmène les spectateurs dans  l’univers poétique d’Annie Peltier. À travers cette rencontre et cette amitié avec un arbre, elle crée des histoires ;

Ainsi des princes et des princesses, sous forme de graines, prennent vie et descendent même de l’arbre sur un tapis rouge. Annie Peltier en fait de véritables personnages, qui ont leurs caractères propres, comme « Gambelle, la plus belle, du pays des caramels ».

 

Décor ingénieux

« L’arbre et la lune » est un spectacle de théâtre d’objets où le moindre petit élément du décor a son importance. Annie Peltier déploie des trésors d’ingéniosité pour faire vivre son décor. Des trappes faites dans l’arbre sont des boîtes à secret, qui permettent par exemple de transformer une fleur en une pomme.

Pour symboliser le printemps, Annie Peltier utilise des guirlandes vertes qu’elle installe pendant la représentation. Mais c’est surtout grâce à ses dessins que le décor prend toute son ampleur. Une fois les graines plantées et arrosées, Annie Peltier les fait grandir sur des tuteurs en bois et dévoile des dessins qui représentent chacun une magnifique plante.

 

Expression d’enfants

Annie Peltier est aussi une véritable comédienne. Ses expressions et ses gestes sont toujours justes et quand elle mime les différentes plantes sur scène, c’est toujours avec humour et tendresse. Sa manière d’interpréter les graines ressemble aux jeux des enfants. Ainsi ce spectacle tout en profondeur est une jolie métaphore du cycle de la vie.

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